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RÉNOVATION DE L'HÔTEL DE GÜNZBURG À PARIS PAR ART QAD ARCHITECTES

CONSTRUCTION | AVIS D'EXPERT | #HÔTELS PARTICULIERS | #ESCALIERS | #RÉNOVATION
Rédigé par Nadège Mevel | Publié le 21/09/2020

L'hôtel de Günzburg, rue de Tilsitt, l'un des douze vénérables qui scindent la place Charles-de-Gaulle, a été construit en 1868 par Charles Rohault de Fleury sur des plans de Jacques Ignace Hittorff. Art Qad architectes y a rénové une partie du rez-de-chaussée et le premier étage, destinés à accueillir le siège de la maison Dior. Parfaitement antinomiques, le niveau bas présentait tous les poncifs médiocres d'un espace tertiaire standard au contraire d'un niveau supérieur absolument prestigieux. L'escalier ajouté par l'agence est alors bien plus qu'un lien, il est la synthèse, naturelle, entre ces deux univers aujourd'hui réunis.    

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Escalier EeStairs de l'hôtel de Günzburg à Paris
© Hans Morren
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Escalier EeStairs de l'hôtel de Günzburg à Paris
© Hans Morren
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Escalier EeStairs de l'hôtel de Günzburg à Paris
© Hans Morren
LANCER LE DIAPORAMA

ENTRETIEN AVEC MATHIEU UGOLINI

Architecte associé d'Art Qad architectes 

 

Un escalier ne sert-il qu'à distribuer ?

Non, pour nous un escalier n'est pas qu'un élément de service, qu'un outil relégué dans un coin pour monter et descendre ; c'est un lien qui relie un espace à un autre. C'est ainsi qu'il doit être conçu, afin de répondre à la question du cheminement. Il ne doit pas être cantonné à un seul élément technique, ni à une œuvre sculpturale, il doit être inscrit dans un projet.


Pensez-vous qu'il a perdu de sa superbe au cours de son histoire ?

Oui bien entendu. Notre agence ne travaille que sur du patrimoine parisien intra-muros, haussmannien, Art déco, etc. Parce que nous considérons le patrimoine bâti comme un héritage qui a été mis en œuvre avec beauté, nous nous faisons donc relais de ces traditions auxquelles nous ajoutons notre pierre. Donc effectivement, dans l'haussmannien par exemple, les escaliers étaient placés dans de grands halls afin d'être magnifiés, car ils avaient un rôle de représentation. Mais avec l'arrivée de l'ascenseur, tout simplement, il a effectivement perdu de sa superbe et a été relégué au second plan.


Quel était le programme de cette opération ?

Ce bâtiment est en partie classé au titre des monuments historiques, pour ses façades et quatre de ses salons notamment. Nous avions pour mission d'intervenir sur deux niveaux : le rez-de-chaussée, ancien secteur des domestiques, qui avait été saccagé par les usages précédents avec des faux plafonds et de la moquette, et l'étage noble au premier, avec sa terrasse qui domine la place de l'Étoile, ses salons tout en dorures, corniches et plafonds peints par des maîtres. Les deux étant reliés par une petite vis métallique et un ascenseur. Notre projet visait donc à connecter ces deux niveaux, à les unifier, mais sans faire une pastiche de l'ancien évidemment, car historiquement l'étage inférieur n'était pas noble. Nous nous sommes donc appuyés sur les « bons » détails historiques, sans refaire de dorure ni de ferronnerie complexe car nous trouvions cela trop ostentatoire et trop décalé par rapport à ce rez-de-chaussée plus simple. L'escalier a été conçu avec cette même idée afin d'amener l'usager en douceur sur le rez-de-jardin ; sans faire d'anachronisme, nous nous sommes inspirés des éléments en staff existants, de leur texture. Nous l'avons placé, modestement, à un endroit qui fonctionnait bien avec les cheminements, dans un espace de service non visible à l'origine, que nous avons intégré au projet. Nous ne souhaitions pas en faire un objet iconique, ni une pièce maîtresse, nous considérons que les plus beaux éléments sont les vues sur l'extérieur, les salons, et qu'il devait lui être découvert dans un second temps.


Quel a été le processus de conception de cet escalier ?

Dès l'esquisse, nous avons dessiné beaucoup de choses, comme une cage qui partirait du sol jusqu'au plafond, mais dans cet espace déjà chargé d'histoire nous avons préféré la discrétion, le naturel. Nous avons donc progressivement gommé des éléments, tout ce qui faisait sculpture a disparu au profit d'une forme plus pure. Il est clairement contemporain mais aussi intemporel. Nous travaillons beaucoup le thème de l'Arte Povera, la simplicité des matériaux étant un garant de leur pérennité. Il faut savoir que nous avons réalisé cet escalier dans son environnement, en même temps que les salons classés et les halls ; il est un ruban qui les lie.


Comment est-il construit ?

La structure porteuse est en acier d'un seul bloc, marches et contremarches sont en bois, le garde-corps est une composition en acier blanc et en bois pour la face intérieure, enfin la sous-face est un élément en résine dont la technique est inspirée de la carrosserie. La société EeStairs l'a livré sur chantier, et a fait passer la structure acier au travers des salons classés, via des grues, en lévitation, avec toutes les précautions possibles. Puis une cabine étanche a été construite tout autour afin de le souder, le mastiquer et l'habiller. Au départ, nous pensions au Corian® pour sa texture et nous voulions faire appel à des Compagnons pour l'emmarchement en bois, mais EeStairs nous a dit savoir faire tout cela autrement et ils nous ont convaincus. Ce qu'il faut savoir c'est qu'avant de toucher cet escalier, vous avez réellement l'impression qu'il est en plâtre ou en Corian®, avec une surface très chaude, alors qu'en fait il a un contact froid. C'est d'ailleurs pour cela que le garde-corps est décalé, nous ne voulions pas poser la main sur un élément froid, d'où le bois sur la face intérieure.


Il est hélicoïdal mais pas circulaire, plutôt elliptique, pourquoi ?

C'est une question de fluidité liée aux ornements végétaux des corniches hautes de cet espace et aux salons historiques dont les décors sont très floraux ; le thème végétal est présent partout. La symbiose entre la géométrie de l'escalier et celle de sa trémie y fait écho. Avec un dessin purement circulaire nous n'aurions pas du tout évoqué les mêmes choses, cela aurait été trop rationnel. L'ellipse de la trémie et le balancement de l'escalier sur un axe différent font appel à un autre imaginaire, plus ancien, plus naturel. Dans cette même idée, l'arrivée, quand on l'emprunte dans le sens de la descente, est axée vers le jardin, et inversement, dans la montée, on aboutit aux doubles portes des salons classés. Nous avons donc dessiné un mouvement naturel, pour aller de l'un à l'autre. Ce n'est pas un élément circulaire placé là avec un départ et une arrivée, c'est un travail sur ce qui est vu lorsque on atteint une extrémité, quel que soit le sens du mouvement.


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Mur-rideau

FICHE TECHNIQUE

♦ LOCALISATION Paris (75), France

♦ MAÎTRISE D'OUVRAGE Groupama Immobilier

♦ ARCHITECTE : Art Qad architectes

♦ PROGRAMME Rénovation et réunification de deux niveaux d'un hôtel particulier

♦ ESCALIER EeStairs

♦ PHOTOGRAPHE Hans Morren

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