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RÉSIDENCE LORRAINE

RÉALISATIONS
Rédigé par Clémentine Roland | Publié le 14/10/2022

Périphériques Architectes, Anne-Françoise Jumeau, Emmanuelle Marin, David Trottin

Au sein de Périphériques Architectes, Anne-Françoise Jumeau Architectes / AFJA et Marin + Trottin Architectes ont œuvré en cotraitance dès 1995 au service d'une architecture riche et créative. Si ces deux entités sont aujourd'hui indépendantes, certains projets ont singulièrement empreint leur mémoire commune ; c'est le cas de la résidence sociale Lorraine, dont l'habit toujours changeant persuade souvent le soleil de s'attarder amoureusement sur ses mille et un bardeaux gaufrés.

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© Luc Boegly
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LANCER LE DIAPORAMA

Fondée en 1962 par Stéphane Hessel, diplomate et grand penseur de gauche, l'Association pour la formation des travailleurs africains et malgaches (AFTAM) a pour mission d'accueillir et d'accompagner migrants, demandeurs d'asile et personnes en situation de fragilité en facilitant leur insertion dans la société française. En juin 2012, alors que l'AFTAM est rebaptisée Coallia, sa filiale dédiée à la maîtrise d'ouvrage, Coallia Habitat, lance un appel à candidatures pour la démolition et la reconstruction de son foyer parisien de la rue de Lorraine dans le but d'en faire une résidence sociale pourvue d'un restaurant. Le foyer d'origine, construit en 1978 par Antony Béchu, est constitué de deux bâtiments inscrits en retrait des rues de Lorraine et de Crimée et qui accueillent alors, par chambrées de quatre lits, 173 travailleurs originaires pour la plupart du Mali. Devenu insalubre, épuisé par des années d'usage intensif, l'équipement a mauvaise presse auprès des habitants du quartier et la mairie du 19e attend impatiemment sa démolition.

C'est dans ce contexte que la maîtrise d'ouvrage retient le projet de Périphériques. Motivés par une économie d'énergie grise, les architectes proposent de réhabiliter, après curage et désamiantage, le bâtiment situé en cœur de parcelle dont la structure béton est encore vaillante. Le projet met en avant une parcelle densifiée, dotée d'une cour partagée, et une résidence alignée en limite de parcelle selon les souhaits de la mairie. L'épannelage des bâtiments est paramétré en réponse aux immeubles voisins et adjacents ; ainsi, côté rue de Lorraine s'élève un bâtiment en R+2, dont la hauteur répond à celle du bâtiment de l'ensemble immobilier voisin, puis, aligné et s'appuyant sur l'immeuble mitoyen en R+6, un second bâtiment qui se retourne sur les rues Petit et de Crimée, où le R+8 est délicatement atteint grâce à la façade ouest, déployée en éventail. Grâce à l'optimisation des surfaces permise par la réévaluation du gabarit de la résidence, les 173 résidents, relogés par Coallia le temps des travaux, disposent désormais de studios individuels meublés, équipés et fournis en linge. Chacun de ces logements de 18 à 20 mètres carrés est doté de deux fenêtres et pourvu de pièces de mobilier signées par le collectif Unqui designers. Des revêtements de sol colorés en grès cérame sont mis en place dans les communs, et des salles de réunion sont créées au service des usagers, après concertation avec leurs représentants. À la place des jardinets tristes et désolés du bâtiment d'origine, une cour est implantée au cœur des bâtiments. Surplombée de luminaires festifs, ornée d'une sculpture de l'artiste Mathieu Raffard, plantée de bouleaux et travaillée en plusieurs déclivités de sol (rampes, marches, estrades et assises) qu'unifie un platelage bois, la nouvelle cour invite à la détente et aux discussions à l'air libre.

« Il est si agréable de construire aux côtés d'une maîtrise d'ouvrage qui aime l'architecture ! Nous avons eu la chance d'avoir chez Coallia Habitat des interlocuteurs très ouverts, qui ont beaucoup œuvré pour la qualité architecturale des lieux », se souvient Anne-Françoise Jumeau. Les responsables du projet pour la maîtrise d'ouvrage accordent en effet leur pleine confiance aux architectes de Périphériques, leur laissant la main sur la hiérarchisation des postes du budget. « Étant donné que la résidence faisait l'objet d'un plan de relance de la Ville de Paris, le projet n'était pas trop mal doté. Les riverains ne supportant plus le foyer d'origine, il nous semblait primordial de miser sur le développement d'une façade capable de convoquer un autre imaginaire, une vision différente de la résidence. » Ainsi, pour casser la monotonie que pourraient occasionner les quelque 350 fenêtres des logements, les architectes imaginent une façade en terre cuite - mise en œuvre qu'ils ont déjà expérimentée lors de précédents projets. Un module est créé à partir du gabarit de la fenêtre, orné, selon son emplacement, des différents types de bardeaux. Pour dessiner ces derniers, les architectes se basent sur le modèle plan Zéphir® Evolution de chez Terreal, dont ils souhaitent conserver les spécificités techniques et normatives. De concert avec le fournisseur, qui les accompagne durant toute la phase de recherche au moyen de nombreuses maquettes et prototypes, ils développent des éléments dotés d'une, deux ou trois chambres creuses, travaillées dans l'épaisseur, et dont les reliefs sont eux-mêmes sculptés de fins crénelages : « Il s'agissait de créer le plus de surfaces possibles capables de capter et réfléchir la lumière », précise l'architecte. En effet, les 27 000 bardeaux conçus par Terreal sont ensuite confiés à Jean-Pierre Roy, émailleur du village provençal de Salernes au sein des établissements Boutal. Si les architectes avaient d'abord proposé une façade revêtue de tuiles multicolores, la mairie s'oppose rapidement à cette suggestion. Avec l'appui de Jean-Pierre Roy, la décision est donc prise d'iriser les premiers émaux bleus et dorés. Ainsi parés de reflets rose, vert et jaune, les bardeaux créent une façade vibrante et animée qui évolue selon la météo, la course du soleil et le positionnement de son observateur. Sous la conduite de Maud Armagnac et Stéphane Raza, chefs de chantier, l'entreprise Lucas Reha, qui - comme l'entreprise d'émaillage - avait déjà collaboré avec Périphériques, est sollicitée pour la pose des éléments de façade. Les bardeaux dorés sont installés sur la façade est, pour s'accorder avec la tonalité de la rue de Lorraine, et sur cour, pour mieux l'illuminer.

À contre-courant des opérations d'habitat social menées sans considération de l'usager, le raffinement de la résidence magnifie le propos du programme et valorise la démarche de la fondation. Pour contrebalancer la part du budget global allouée à la façade et à ses artisans, les architectes ont opté pour d'autres mises en œuvre sobres et rationalisées.

 

INFOS PRATIQUES : 

PROGRAMME Réhabilitation d'un foyer en résidence sociale de 173 logements et création d'un restaurant social de 500 couverts

LOCALISATION Paris 19, France

ARCHITECTES Périphériques Architectes Anne-Françoise Jumeau, Emmanuelle Marin, David Trottin

CHEFS DE PROJET Maud Armagnac et Stéphane Raza

ÉQUIPE Élodie Laurent, Johanna Rolle, Barbara Bueno, Irène Bernabè, Raluca Sturzu, Maïlys Gangloff, Sandrine Marguerie

MAÎTRISE D'OUVRAGE Coallia Habitat

PROGRAMME Réhabilitation d'un foyer en résidence sociale de 173 logements et création d'un restaurant social de 500 couverts

SURFACE SHON 5 229 m² (4 974 m² logements sociaux + 255 m² restaurant social)

COÛT DES TRAVAUX 11,3 millions d'euros HT

CONCOURS juin 2012

ÉTUDES 2012-2014

TRAVAUX 2015-2017

LIVRAISON juin 2017

BUREAUX D'ÉTUDES ET CONSULTANTS

TCE Sibat

ENVIRONNEMENT Étamine

CUISINE Alma consulting

SIGNALÉTIQUE Atelier Franck Tallon

ENTREPRISES

GÉNÉRALE GTM Bâtiment

MATÉRIAUX ET ÉQUIPEMENTS

TERRE CUITE Terreal

ÉMAILLAGE TERRE CUITE Boutal

POSE FAÇADE Lucas Reha

CARRELAGE Pavana

MOBILIER Unqui designers

 

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