Les ouvrants impulsent le rapport entre intérieur et extérieur tout en déterminant le confort d’usage.
À la fois barrière et ouverture, ils sont un cadre dont les limites spatiales ne cessent d’être repoussées, jusqu’à devenir façade ou toiture à part entière. Les contraintes liées à la forme, au matériau ou au système d’ouverture sont continuellement amoindries pour générer de nouvelles fonctionnalités. Au cœur des attentes : efficacité thermique, luminosité, confort acoustique et esthétique auxquels les fabricants répondent via la technologie, notamment numérique et connectée. Se devant d’être fine, solide et la plus discrète possible, la fenêtre arbore des formats de plus en plus généreux, propose des teintes, décors et finitions variés, atteint des performances accrues tout en introduisant davantage de clair de vitrage et de sécurité, le facteur écologique – par la prise en considération de la recyclabilité de la matière – se faisant en parallèle de plus en plus prégnant. Fenêtre sans châssis et en verre, sans cadre, verres opacifiant, photovoltaïque, autonettoyant, chauffant, à cellules solaires et ventilation baie fermée font partie des dernières tendances.
Le marché des menuiseries extérieures français est mouvant et très concurrentiel, la part d’importations croissant d’année en année (+ 10,5% en 2017). En 2019, après quelques années d’évolution régulière, la progression n’est que de 1% en volume, avec dix millions neuf cent mille unités posées, la grande majorité (79%) l’étant dans un projet de rénovation. S’ensuit une difficile anticipation des besoins corrélés à l’activité du bâtiment. L’antidote pour se démarquer est l’innovation, centrée sur la performance, la durabilité et le design. Côté matériaux, le PVC a réussi à s’imposer en moins de quarante ans et domine le secteur, devant l’aluminium, le bois et les hybrides. Le segment bois profite d’un mouvement vers davantage de biosourcé, d’un retour de la fabrication artisanale et de son intégration dans les produits mixtes, après avoir subi une baisse constante depuis quinze ans ; les performances des ouvrants en bois peuvent afficher un Uw de 0,8 W/m²K. Les parties vitrées bénéficient d’axes d’amélioration portant sur la maîtrise de la transmission énergétique et lumineuse. Au-delà de l’essor du triple vitrage, apparaissent des solutions intégrant des couches basse émissivité (qui réfléchissent les infrarouges thermiques, limitant les déperditions de chaleur par rayonnement) ou sous vide (elles présentent aussi l’avantage, en rénovation, de permettre de conserver les cadres existants). Quant à l’aspect luminosité, des solutions thermochromes, électrochromes, photochromiques ou à stores intégrés sont aujourd’hui une réalité accessible.
La RE2020 sera « plus ambitieuse contre le changement climatique », annonce le Gouvernement, et un «meilleur confort d’été» devra être apporté aux usagers en vue de l’adaptation du bâti à la hausse annoncée des températures.
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