Réutiliser, réinventer, recycler : des problématiques au goût du jour, souvent abordées avec enthousiasme et inventivité dans une société qui prône le durable. Le monde de l’architecture n’y échappe pas.
L’exposition à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine s’arrête plus particulièrement sur la métamorphose du patrimoine moderne (de la moitié du XIXe à la fin du XXe siècle) et interroge la nécessité de trouver un équilibre entre démolition, conservation et transformation des bâtiments. Se distinguant des programmes de restauration et de réhabilitation, il s’agit plutôt de donner une deuxième vie – voire plus… – à des constructions de qualité ou plus banales, comme le prouvent la petite centaine de projets européens présentés. Trop longtemps, ce type d’opération a été considéré comme relevant de la technique et d’une simple mise aux normes ou en conformité, alors que l’enjeu est ici de démontrer qu’il s’agit bien d’un acte de création à part entière, en adéquation avec les nouveaux enjeux contemporains. « Le durable, c’est le transformable », comme le rappelle l’architecte Christian de Portzamparc.