ARBRE DE PLUIE
Équipe Clément et Antoine Bertin, architecte et artiste sonor
Alors que les températures quotidiennes parisiennes dépassent les 30°C, l’arbre de pluie, véritable dispositif de rafraîchissement urbain pour lutter contre les îlots de chaleur, est une installation technique sonore et de jeux d’eau qui se greffent sur des arbres existants pour inventer un « arbre augmenté » qui fait tomber la pluie lorsqu’il détecte un cri. Les fines gouttes de pluies se dispersent à travers les feuilles et créent des reflets pour les yeux et les oreilles. La bruine ainsi produite permet d'abaisser la température dans des environnements citadins et minéraux
NOUVEL ÉCOSYSTÈME URBAIN
Équipe : Chartier Dalix
Depuis quelques années, les milieux urbains font l’objet d’une attention nouvelle. Grâce à l’éveil de la curiosité autour de l’écologie urbaine, on découvre qu’il existe des écosystèmes villes. Leur équilibre repose sur un ensemble de relations entre organismes vivants dont l’homme, majoritaire et tout puissant, fait cependant partie au même titre que la faune et la flore. L'agence Chartier Dalix travaille depuis lontemps sur le sujet de l’intégration de la biodiversité à l’architecture. Dans le cadre de FAIRE, ils mènent une expérimentation sur de nouveaux prototypes d’éléments de façade accueillant la biodiversité et qui prennent en compte des qualités thermiques performantes afin de concilier isolation par l’extérieur et colonisation par le vivant.
LE DIODON
Équipe Félix Chameroy, Clara Chotil, Alexandre Atamian, Léo Demont, Maud Lévy, Laura Mrosla Sous la direction de Nicolas Leduc, ingénieur architecte, chercheur et enseignant. Franck Minnaërt, architecte HMONP, enseignant praticien
Conception et fabrication d’un pavillon démonstrateur de 50m2. Il s’agit d’une structure gonflable reconfigurable : la volumétrie se rétracte, dilate et se multiplie en temps réel en fonction des interventions de l’utilisateur (capteurs de présence, bruit, lumière…)
FABBRICK
Équipe Clarisse Merlet , architecte
Aujourd’hui, sur le total des textiles mis sur le marché en France chaque année, seulement 32,5% sont récupérés par les organismes de collectes pour être retraités. À l’échelle individuelle, alors qu’un Français jette en moyenne 12 kg de vêtements par an, seulement 2,5 kg sont recyclés. Dans le cadre de FAIRE, avec 600 kg de vêtements en coton broyés, 1 453 briques en textile de réemploi ont été réalisées de mai à juin 2018 à Paris. Lié par une colle écologique et compressé dans un moule réalisé sur mesure, le tissu broyé se transforme en briques de construction. Ces briques auto-bloquantes peuvent alors être assemblées de différentes manières pour former un séparateur d’espace, une paroi isolante, un mobilier écologique.
FRICHKIT
Équipe A+1 , César Bazin, Octave Giaume et Inès Winckler
Frichkit est un projet d’atelier nomade, montable et démontable, pour structures itinérantes. C’est un lieu en kit, utilisant des méthodes de construction innovantes et des matériaux écologiques transportables à vélo pour s’installer dans des contextes urbains spécifiques : friches, dents creuses, délaissés.. Chaque élément est dimensionné et optimisé dans le but d’être transporté par remorque à vélo, transport écologique et maniable dans la ville. Le déplacement de la structure en kit facilite la micro-logistique. In situ , le dispositif d’assemblage et la recherche sur les matériaux, notamment l’utilisation du carton alvéolaire pour les panneaux de bois et du polycarbonate pour les vitrages, offrent la rigidité, la légèreté et la durabilité nécessaire pour le transport, la manutention et une utilisation intensive.
HOMY
Équipe Christelle Gautreau et Stéphanie Morio, Bond Society
Le coliving serait-il l’innovation la plus disruptive du logement contemporain ? L’expérience la plus stimulante de la filière immobilière du XXIe siècle ? À l’instar du co-working, qui a révolutionné en quelques années l’industrie tertiaire sur tous les continents, cette cohabitation d’un nouveau genre annoncerait-elle la typologie de l’habitat urbain de demain ? Vertueux et économe dans ses espaces, généreux dans ses usages, flexible dans sa temporalité, agile dans ses services et stimulant pour ses résidents, le coliving apparaît comme la promesse de l’habitat collectif idéal ; en particulier pour la génération milléniale. Réalisée grâce à la participation de trente lieux internationaux, l’étude HOMY interroge les notions d’usage et d’espace, d’urbanisme et de services, de typologies et de lifestyle, de surface et de durée, d’aménagement et de réseau professionnel.
ILOT VERT
Équipe Romain de Santis, Sophie Picoty et Axel de Stampa
Depuis les années 60, la pollution de la Seine et des canaux ne cesse d’augmenter avec plus de 8m3 de déchets collectés chaque jour en été par le service des canaux, soit l’équivalent de 8 000 litres de bouteilles d’eau ! L’ambition de l’Ilot vert est de donner à voir ces tonnes de déchets collectés quotidiennement, d'alerter et de susciter une prise de conscience collective tout en proposant des solutions de mises en valeur énergétique. L’Ilot Vert est ainsi un démonstrateur et un outil de sensibilisation au recyclage et énergies propres qui propose de se réapproprier la Seine de façon citoyenne, collective et concrète grâce à une plateforme flottante fabriquée à partir des déchets des canaux parisiens. Après avoir été expérimenté à la Villette dans le cadre du Fabcity Summit en juillet 2018, l'ilôt vert sera présenté en mai au S AM Schwezerisches Architekturmuseum de Basel.
LA CHENILLE DU CENTRE POMPIDOU
Équipe 169 architecture et Elioth: Adrien Escoffier, Jean Souviron, Vincent Dellac, Sonia Zerhouni et Raphaël Ménard
Étude et publication sur les possibles stratégies architecturales et programmatiques de réutilisation des verres cintrés de la « chenille » du Centre Pompidou qui après 40 ans de bons et loyaux services va être déposée dans le cadre d’une rénovation. S’agissant de quelque deux mille vitrages courbes, ce chantier représente un enjeu important de sauvegarde d’une ressource matérielle précieuse. Les verres de cette architecture iconique ont à l’évidence une valeur emblématique.
PROTOTYPE EN TERRE CRUE
Équipe Bellastock, CRAterre et Palabres
Face aux enjeux que représentent les millions de m3 de terre provenant du Grand Paris, Bellastock, CRAterre et Palabres s’attachent à trouver des pistes d’usages de ces terres de déblais dans la construction / rénovation de logements en région parisienne.
Une première expérimentation a été de construire un prototype utilisant le réemploi de terre sur le site d’ActLab, laboratoire réemploi situé sur la ZAC de l’éco-quartier de L’île Saint Denis et lieu du festival Bellastock 2017.
ZEF - ZERO ENERGY FURNITURE MOBILIER
Équipe Jean-Sébastien Lagrange, designer et Raphaël Ménard, architecte et ingénieur
Alors que la question de l’économie d’énergie est reconnue comme un enjeu primordial, le design et la petite échelle restent bien trop souvent en retrait. Et si le mobilier participait aussi à ce mouvement ? Comment traiter la problématique de l’économie d’énergie à l’échelle du mobilier plutôt qu’à celle du bâti ?
L'objectif de cette expérimentation est d'aboutir un nouveau prototype qui permette d’économiser 60% en besoins chauds et 30% en besoins froids d’un bureau.
MODÈLES POUR UNE TOUR DES SPORTS À PARIS
Équipe NP2F architectes
Menée dans le cadre de la plateforme de recherche FAIRE, l’étude pour une « Tour des Sports à Paris », portée par l’équipe d’architectes et urbanistes NP2F, lauréats des Albums des jeunes architectes et paysagistes, et réalisée en partenariat avec l’UCPA, propose un nouveau type de construction et d’usages plus compact et plus mixte. Les différentes stratégies de la Tour des sports présentées dans cette étude, validées dans leur équilibre économique, démontrent la possibilité d’un nouveau modèle, qui permettra de consommer moins de territoire pour offrir plus d’usages sportifs, ouverts sur la ville et porteurs des valeurs essentielles de mixité sociale et générationnelle.
LE PONT TRAMPOLINE DEVIENT WATER LILY
Équipe Gregoire Zundel & David Joulin, architectes
A l'origine, le projet était d’imaginer un pont gonflable pourvu de trampolines géants, dédié au plaisir de s’élever au-dessus de la Seine. Le pont était formé de 3 modules gonflables, comme des bouées géantes de 30m de diamètre. Au centre de chaque bouée était tendu un filet trampoline. Malgré le côté éphémère du pont, le traffic sur la Seine ou les canaux rend le projet complqiué à installer hormis peut etre dans le cadre des Jeux Olympiques de 2024. L’éclairage apporté par FAIRE a permis à l'équipe de sceller la confiance du Futuroscope pour lequel ils viennent de finir le projet du WATER LILY. Comme le projet de pont trampoline, cette première réalisation offre des pratiques humaines primordiales et libératrices d’émotions fortes sollicitant tous nos sens.