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PISÉ COMPOSÉ PAR CLÉMENT VERGÉLY ARCHITECTES

CONSTRUCTION
Rédigé par Laurie Picout | Publié le 12/04/2022

À Lyon, la Zac Confluence poursuit son développement en bord de Rhône. Dans chaque îlot, le masterplan d'Herzog & de Meuron prévoit, en plus des logements, un bâtiment R+2 d'activités. L'occasion rêvée pour l'équipe de Clément Vergély d'expérimenter la technique du pisé dans la lignée des constructions locales en terre du XIXe siècle. Mais ici, la réinterprétation de l'orangerie crée une façade porteuse faite de majestueuses arches dont les blocs de terre compactée sont d'abord préfabriqués.

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© Fabrice Fouillet
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© Benjamin Vergély
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© Benjamin Vergély
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© Studio Erick Saillet
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© Fabrice Fouillet
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© Fabrice Fouillet
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LANCER LE DIAPORAMA

Lyon continue son vaste développement du côté du quartier Confluence. Entre le Rhône et la Saône, la première phase de la ZAC s'étendait sur pas moins de 42 hectares côté rivière ; c'est l'architecte François Grether et le paysagiste Michel Desvigne qui étaient chargés du plan directeur de transformation de ce territoire anciennement dédié aux activités logistiques et industrielles de la ville. Et en 2009, la deuxième phase de 35 hectares côté fleuve est lancée avec le masterplan imaginé par Jacques Herzog et Pierre de Meuron, toujours accompagnés de Michel Desvigne. Au sein de cet énorme laboratoire urbain, chaque architecte en charge d'un bâtiment totem ou d'un îlot se retrouve à rivaliser avec son voisin pour se faire remarquer… parfois à grands coups de façades bariolées ou, dans le meilleur cas, avec ingéniosité. L'îlot B2 n'échappe pas à la règle et l'architecte Clément Vergély mise à la fois sur la réversibilité de ses bâtiments, avec par exemple des appartements de 3,30 mètres de hauteur sous plafond, mais aussi sur une construction en terre, inattendue et expressive.

 

En référence aux constructions industrielles basses des années 1950-1960 de l'ancien marché de gros présent sur le site - dont certains vestiges sont aujourd'hui réhabilités en école de design ou encore en salle de spectacle -, les célèbres architectes suisses ont intégré dans le plan de chaque îlot un bâtiment en R+2. « Une petite échelle adéquate pour expérimenter une autre façon de construire », estime Stefan Jeske, chef de projet à l'agence Clément Vergély Architectes, basée à Lyon. Alors, au milieu de quatre tours en béton abritant plus de 180 logements, les 1 000 mètres carrés de bureaux sur trois niveaux deviennent un démonstrateur de la technique du pisé. L'idée de bâtir en terre n'est pas venue de nulle part. « Cette technique ancestrale est déjà présente dans les campagnes françaises et notamment en Rhône-Alpes depuis des siècles », précise l'architecte. En effet, des maisons rurales de plus de 400 ans seraient encore debout et même des immeubles jusqu'à cinq étages à la Croix-Rousse, l'un des quartiers de Lyon bâti sur une colline. « La terre est malheureusement souvent invisible car masquée par des enduits. Et, en 1856, une crue historique a définitivement interdit les constructions en pisé par peur d'effondrement. Il est désormais temps de le faire revenir en ville et d'autant plus dans une zone exposée comme Confluence. »

« CETTE TECHNIQUE ANCESTRALE DU PISÉ EST PRÉSENTE DANS LES CAMPAGNES FRANÇAISES ET NOTAMMENT EN RHÔNE-ALPES DEPUIS DES SIÈCLES. »

Ce projet est l'occasion pour les architectes, en collaboration étroite avec Nicolas Meunier, spécialiste de la construction en pisé, de remettre cette technique ancienne au goût du jour avec la mise au point d'une préfabrication des blocs de terre. Car le dessin teste les limites constructives du matériau. En effet, l'édifice, dont les possibilités d'évolution sont variées - usage public, commercial -, réinterprète le thème de l'orangerie de la Renaissance italienne. Chaque façade, porteuse, est formée d'impressionnantes arcades de 9 mètres de haut largement vitrées. Le pari est osé, même pour Nicolas Meunier : « Quatorze ouvertures en arches semblaient laisser bien peu de matière pour les descentes de charges. » Et qui plus est, « à cette hauteur, la technique et la chronologie de pose ne devaient rien laisser au hasard aussi bien pour la sécurité lors du chantier que pour la pérennité de l'ouvrage ». Heureusement, le système est rigoureux : dans un coffrage, des couches de terre humide - composée de cailloux, sable, limon et argile - de 12 à 15 centimètres d'épaisseur sont compactées pour la rendre très dense. Sur le chantier, l'équipe de Nicolas Meunier, formée de cinq personnes, utilise toujours ce même procédé mais en intégrant la préfabrication. Au lieu de déplacer le coffrage sur le chantier, les blocs de terre sont préfabriqués à poste fixe, dans un atelier. L'équipe a ainsi pu planifier l'élaboration des 286 blocs puis leur ordre de pose sur un joint de mortier de terre, alignés au laser avec une tolérance de 2 millimètres. Une couvertine et des soubassements en pierre massive d'Hauteville - extraite dans des carrières à quelques encablures de Lyon - protègent la terre des eaux pluviales. À l'intérieur, la structure en bois fait également écho aux anciennes constructions en pisé : les planchers ainsi que le système poteaux-poutres sont en lamellé-collé avec un noyau structurel en CLT. Enfin, au-dessus, une toiture végétalisée sert de « jardin suspendu » au quartier.

 

Construire en terre crue présente de nombreux avantages comme l'absence de consommation d'énergie, puisqu'elle ne nécessite aucune transformation. De plus, pour l'orangerie, la matière a été prélevée à moins de 30 kilomètres du site - à Saint-Quentin-Fallavier -donc a nécessité peu de transport. Il s'agit d'un matériau de récupération car provenant d'un déblai de terrassement pour un autre bâtiment. En prime, un véritable confort climatique est assuré par la présence des argiles dans les murs qui absorbent l'humidité et l'évaporent quand il fait chaud. Donc nul besoin de climatisation l'été et peu de chauffage l'hiver. Une très bonne opération en somme.

 

Les blocs situés en pied de pile sont soumis à d'importantes descentes de charges. Préfabriqués à l'automne 2018, ils sont posés au mois de mars 2019. Ce long temps de séchage est imposé par leur forte teneur en eau, mesurée grâce aux essais et effectués par Batiserf en collaboration avec l'École nationale des travaux publics de l'État (ENTPE).

LOCALISATION : Lyon (69), France

ARCHITECTES : Clément Vergély Architectes + Diener & Diener Architekten

MAÎTRISE D'OUVRAGE : OGIC Lyon Rhône-Alpes

AMÉNAGEUR  : SPL Lyon Confluence

PROGRAMME : Construction d'un immeuble de bureaux en murs préfabriqués de terre

SURFACE UTILE : 1060 m2 + 100 m2 terrasse

COÛT TRAVAUX : 2,3 millions d'euros HT

CHANTIER : 2019-2021

LIVRAISON : 2021

 

BUREAUX D'ÉTUDES ET CONSULTANTS

STRUCTURE PISÉ ET BOIS : Batiserf (conception et exécution), avec le concours de Jean-Claude Morel (Université de Coventry) + Antonin Fabbri (ENTPE) (caractérisation mécanique et physique de la terre crue)

ARTISAN PISEUR : Le Pisé (Nicolas Meunier)

PAYSAGISME  : Agence Michel Desvigne

HQE : Étamine

FLUIDES, VRD : Scoping

ACOUSTIQUE : Synacoustique

BUREAU DE CONTRÔLE, COORDINATION SPS : SOCOTEC

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