Rédigé par Jean-Patrice Calori - CAB Architectes | Publié le 16/10/2018
« Lorsque nous avons découvert le ciel immense et le plateau dépourvu de contraintes physiques, nous avons cherché, par une forme simple et une écriture abstraite, à capter le paysage. La proximité vibrante de la lisière du bois a révélé une intuition liée à la matière : il fallait, dans ce site champêtre, se poser délicatement sur le sol. Pour cela nous avons choisi d’écrire le projet par un exosquelette en acier. Inscrit dans un carré de 80mx80m, l’édifice est à la fois un lieu ouvert, accueillant et urbain, mais il emprunte à la forme du cloître la notion de paysage intérieur. La trame continue de 3,05mx2,10m constituée de profilés HEB de 24cmx24cm, tisse l’ensemble du projet et dessine l’architecture. Dépourvues de points porteurs intermédiaires, des poutres métalliques (PRS) de 15m de portée relient une façade à l’autre. Elles sont reliées à l’exostructure par des connecteurs en acier réduits de 15cmx15cm pour limiter leur impact. La grille structurelle s’est montée telle un mécano géant et, se découpant dans l’horizon comme une figure arachnéenne, énonce ainsi la nature de ce chantier majoritairement sec. À l’intérieur, la structure est restée présente car toujours visible, pour rappeler, s’il le fallait, que l’expression constructive a donné à la fois la règle et le sens. » « … Je ne sépare plus l’idée du temple de celle de son édification… » Eupalinos, Paul Valéry
Projet lauréat des Trophées Eiffel d'architecture acier 2018 dans la catégorie Apprendre